}} {{}}}}
La situation alimentaire dans le monde est marquée par une recrudescence de la faim. Comme le reconnaît l’ONU, il y a plus qu’assez de nourriture dans le monde pour nourrir les 7,8 milliards de femmes et d’hommes qui peuplent la Terre. À ce jour, pourtant, plus de 820 millions de personnes ne mangent pas à leur faim. Quelque 144 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance, soit plus d’un enfant sur cinq dans le monde. Nos systèmes alimentaires ne fonctionnent plus et la pandémie du COVID-19 aggrave la situation. Si nous n’agissons pas rapidement, il ne fait aucun doute que nous allons tout droit vers une crise alimentaire mondiale qui pourrait avoir des répercussions à long terme sur la vie de centaines de millions d’humains.
C’est dans ce contexte qu’un « Sommet de l’ONU sur les systèmes alimentaires » s’est tenu le 23 septembre 2021 à New-York. Or ce Sommet a été caractérisé par son opacité et par la mainmise des compagnies agro-alimentaires transnationales. En effet, l’approche privilégiée est basée sur les solutions de marché, et les droits humains ont été exclus des débats.
Dans ces conditions, comment analyser cette situation sous ses deux aspects, sécurité alimentaire d’un côté et souveraineté alimentaire de l’autre, et comment s’interroger sur les enjeux au regard de la solidarité internationale ? Telles sont les idées force de cette soirée-débat.