3 ans après la signature par H&M de l’Accord de sécurité des usines et prévention des incendies au Bangladesh, pour garantir les conditions de sécurité nécessaires en cas d’incendie ou d’effondrement dans les usines, les ouvriers qui fabriquent les vêtements pour la marque au Bangladesh continuent de travailler dans des conditions extrêmement dangereuses. Selon une nouvelle anlayse réalisée par quatre organisations de défense des droits de l’homme qui veillent à l’application des mesures de l’Accord, de nombreuses usines sous-traitantes de la marque ne sont toujours pas équipées pour assurer la sécurité des travailleurs.
Cette dernière analyse de janvier 2016, ainsi que le rapport précédent de 2015, montrent que les usines fournisseurs que H&M considère comme étant celles ayant “ les meilleurs performances dans tous les domaines “ sont en retard dans les travaux de rénovations obligatoires. La majorité des réparations ne sont toujours pas terminées malgré les délais fixés. Ces dernières concernent entre autres l’installation de portes coupe-feu, l’accès aux issues de secours ou encore la sécurisation des escaliers. Dans de nombreuses usines, les travailleurs ne peuvent pas évacuer les lieux en toute sécurité en cas d’incendie ou d’accident.
Malgré les efforts pour améliorer les conditions de sécurité dans les usines depuis le drame du Rana Plaza, les incendies et les explosions continuent de dévaster le secteur. En février dernier, un autre incendie a eu lieu dans l’usine Matrix Sweater où H&M sous-traitait. Bien qu’il y ait eu quelques blessés, le feu a pris une heure avant la prise de poste des ouvriers, tous sains et saufs. Mais tous les ouvriers qui fabriquent les vêtements pour H&M ne sont pas aussi chanceux. En 2010, 21 ouvriers sont décédés dans l’incendie de l’usine sous-traitante d’H&M Garib & Garib, parce que les issues de secours étaient fermées.
Nous ne pourrons jamais éviter tous les incendies dans les usines, mais nous pouvons garantir les conditions de sécurité nécéssaires à la survie des ouvriers en cas d’incendies.
Pour cela, H&M doit immédiatement mettre en oeuvre les réparations nécessaires dans les usines.
Passez à l’action : Demandez aux dirigeants d’H&M qu’ils respectent l’Accord signé au Bangladesh et s’assurent que les réparations obligatoires et nécessaires à la sécurité de leurs ouvriers soient réalisées chez leurs fournisseurs.
Membre du réseau européen Clean Clothes Campaign, le collectif Ethique sur l’étiquette agit en faveur :
- Du respect des droits humains au travail dans le monde
- De la reconnaissance du droit à l’information des consommateurs sur la qualité sociale de leurs achats.
Créé en 1995, le Collectif Éthique sur l’étiquette regroupe des associations de solidarité internationale, des syndicats, des mouvements de consommateurs et des associations d’éducation populaire. Depuis septembre 2007, le collectif s’est constitué en association (loi 1901).
Le Collectif agit en faveur du respect des droits humains au travail dans le monde et de la reconnaissance du droit à l’information des consommateurs sur la qualité sociale de leurs achats.
Depuis 2012 le Collectif Éthique sur l’étiquette est membre actif du Forum citoyen pour la responsabilité sociale des entreprises - FCRSE.
En 2013, le Collectif a rejoint le Comité de pilotage de la Semaine de la Solidarité Internationale
En 2016, le Collectif Ethique sur l’étiquette a célébré ses 20 ans de combat pour la défense des droits humains au travail.
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